Invitée à la dixième édition de la fête des tripoux par la ville de Thiézac, La Bourrée de Paris s'est déplacé avec un très grand plaisir dans le Cantal, le week end du 16-17 mai 2015. Plaisir partagé, sous un soleil lumineux, par les membres du groupe comme de ses anciens installés au pays.
Sous la houlette de Marlène Lacroix, ancienne Pastourelle du Cantal et de la Ligue Auvergnate et du Massif Central 2013, et ancienne membre –mais toujours actif- du comité d'organisation de la fête des tripoux, la Bourrée de Paris a été reçue avec une très grande générosité.
Le programme des festivités avait commencé dès le jeudi à Thiézac avec :
cours de cuisine et randonnée, classes instrumentales autour de la cabrette et de l'accordéon, etc. Le week-end a vu l'apogée des activités avec une multitude d’activités tout au long de 4 jours.
La Bourrée de Paris avait le plaisir d'animer la partie folklorique sur les deux jours. Dès le samedi midi, une trentaine de danseurs et de musiciens se retrouvaient autour d'un apéritif dressé au bord de la Cère. C'était l'occasion pour les plus jeunes de faire leurs premiers pas en public ! Parmi eux, Adrien et Benoit se distinguaient par leur application et leur dynamisme. L'assiduité aux répétitions tout l’hiver donnait ses fruits ! L'assistance était à la fois surprise et séduite par le jeune âge de la majorité des danseurs.
Les danses se succédaient sous le soleil : montagnarde, Chatel-Guillon, Aveyron, Quercynoise, Grande Carade, Volente, Drette … et les costumes chatoyaient à la lumière. C'était l'occasion pour Thierry Borrel de présenter les différents costumes, robes et chapeaux, si caractéristiques des vallées et des montagnes de notre région.
Le groupe avait l'honneur et la joie d'être accompagné par "deux fées aux doigts d'or" en la personne de Raymonde Patient, créatrice notamment des nouveaux gilets des garçons réalisés pour le voyage de La Bourrée au Paraguay, et d'Annie Bayol, brodeuse expérimentée des nombreuses coiffes portées par les jeunes filles.
Une surprise bien gardée...
Après cette première prestation, les membres du groupe rejoignaient sous la conduite de Marlène leur lieu d'hébergement. Quelle n'était pas leur surprise de se retrouver dans un magnifique château, propriété de Roger et Jeanne Viala, qui offraient gracieusement leur demeure et le magnifique parc qui en fait un joyau. C'était l'occasion pour tous de pendre un repos bien mérité après un départ de Paris, dès 5h du matin pour la plupart.
L'après- midi passait entre siestes au soleil et jeu de Mölkky sans oublier quelques jeux d'eau rafraichissants... avant le banquet du soir.
La Bourrée se retrouvait au banquet le soir même. Près de 400 convives se régalaient de tripoux cuisinés avec des cannellonis, servis par une "équipe de choc" composée de bénévoles du comité d'organisation à saluer pour leur gentillesse et leur disponibilité. Le lendemain, le comité servait près de 1000 couverts pour déguster tripoux et saucisses accompagnés de truffade.
La soirée était animée par un orchestre avec plusieurs chanteurs, venu de Lyon. La Bourrée en profitait pour faire la fête et participer à la bonne ambiance qui régnait d'une table à l'autre. Un immense gâteau -succulent tiramisu- porté par 4 pâtissiers ponctuait la soirée pour célébrer le dixième anniversaire de cette fête des tripoux, un rendez-vous bien connu à présent qui réunit près de 2500 personnes tous les ans.
Le dimanche, le soleil était à nouveau au rendez-vous et le public aussi. La Bourrée se présentait fin prête à l'église de Thiézac pour animé, par ses chants, la messe officiée par M. le curé Laporte. Sous la conduite de Philippe Malidin, son chef de chœur, les quatre pupitres entamaient un répertoire approprié. Le chant choral est une singularité de la Bourrée, un des rares groupes folkloriques à Paris à perpétuer cette tradition. C’est pourquoi, le 15 février 2015, le groupe était à nouveau invité à un grand concert en l’église Saint-Roch à Paris, organisé sous l'égide de la Fédération des Amicales du Cantal.
A la mi-journée, le groupe se produisait sur la scène dressée dans la rue principale de Thiézac où devant un auditoire nombreux, il se produisait une première fois en costumes paysans puis en bourgeois, sous les applaudissements d’un auditoire averti. Il était temps de reprendre la route, direction Paris, avec les yeux et les esprits remplis de beaux souvenirs !
E.N.